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  • Photo du rédacteurLe Fantôme de la liberté

Le génocide ukrainien ou l'itinéraire d'une famille...








UKRAINE SOVIÉTIQUE 1933… le « grenier à blé » de l’Europe, les « terres noires » les plus riches du monde ressemblent à un gigantesque charnier. Staline et le Parti communiste exterminent par la faim sept millions de paysans ukrainiens réfractaires au communisme après les avoir collectivisés de force trois ans auparavant. La République Française a longtemps ignoré l’Ukraine et ne reconnaît toujours pas la famine ukrainienne de 1933 proclamée : « Génocide à l’encontre du peuple ukrainien » par le parlement à Kiev et le Président Iouchtchenko, en novembre 2006. Ce livre rend un hommage aux victimes de ce qui fut l’un des plus terribles génocides du XXe siècle et souhaite, 80 ans après les faits, le porter à la connaissance la plus large des Français.


HOLODOMOR est le terme qu'utilisent les Ukrainiens pour désigner le génocide contre le peuple ukrainien. Philippe et Anne-Marie Naumiak, enfants d'un survivant du Holodomor qui a vécu en France pendant plus d'un demi-siècle, font le choix de témoigner pour l'Histoire : « Notre démarche n'est pas une quête de racines que nous n'avons, du reste, jamais oubliées. C'est un retour que nous savions inévitable aux sources d'une tragédie familiale, politique, mémorielle, nationale et religieuse dont nous sommes les témoins et les héritiers. » Après avoir retracé l'itinéraire de leur famille, ils livrent au lecteur des récits authentiques, recueillis en Ukraine, dans lesquels les derniers témoins du Holodomor racontent l'horreur - inimaginable, indicible, absolue - qu'ils ont connue.



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Philippe NAUMIAK est né en 1962 aux États-Unis d’Amérique d’une mère Française et d’un père Ukrainien, ancien déporté des kommandos concentrationnaires nazis et venu en France dans l’armée américaine. Il a étudié au Collège pontifical ukrainien de Rome puis à l’Institut des langues orientales de Paris où il a consacré une thèse, en maîtrise, à l’Ukraine de l’entre-deux guerres. Il a toujours été actif au sein de l'ancienne diaspora ukrainienne.


Anne-Marie NAUMIAK est née à Paris, en 1960. Elle a étudié à l’Institut des langues orientales de Paris, en maîtrise d’études ukrainiennes, avant de passer plusieurs années en Allemagne, à l’internat ukrainien de Munich. Elle vit actuellement à Montréal, au Canada. Ils exercent tous deux la profession d’enseignant.


Leur père, Vitali NAUMIAK (†), professeur à la retraite, est né en 1926 en Ukraine Soviétique communiste. Il avait sept ans au moment de la famine. Plusieurs membres de sa famille, dont son père, ont été victimes de la terreur communiste stalinienne. Dans les années 1970 et 1980, ils militèrent, au sein de l’ancienne diaspora ukrainienne de Paris, pour la reconnaissance de l’Ukraine et de la famine… dans, hélas, l’indifférence la plus complète. En 1981, ils furent, lors d’un voyage en Union Soviétique chez leur mère et grand-mère, arrêtés et expulsés pour avoir… un peu trop parlé du thème de cet ouvrage – sujet proscrit dans l’URSS de cette période. Entre 1989 et 1991 – la perestroïka leur ouvrant à nouveau les frontières soviétiques –, ils participèrent à des meetings et conférences au sein du mouvement national ukrainien de la ville de Vinnytsia. En 2004, la (R)évolution Orange ukrainienne porte au pouvoir, pacifiquement, le Président Iouchtchenko – premier président ukrainien à inclure dans son programme la reconnaissance du génocide ukrainien. Mais ce n’est qu’en 2006, soit 73 ans après les faits, que Vitali NAUMIAK, accompagné de ses enfants, revint au village de son enfance. Ils furent chaleureusement accueillis par les derniers témoins du génocide qui exprimèrent leur volonté de témoigner. Ce livre est le fruit de plusieurs voyages. Non une quête de racines qu’ils n’ont jamais oubliées mais un retour aux sources d’une tragédie familiale et nationale dont ils restent les témoins et les héritiers. Le livre vient d'être publié en Ukraine avec le concours de l'ambassade de France.


Stéphane Courtois est historien, chercheur et rédacteur de nombreux ouvrages consacrés au totalitarisme (dont Le livre noir du communisme – succès planétaire traduit en plus de 30 langues), ouvrages présentant toujours la famine ukrainienne comme l’un des trois génocides européens avec l’Arménie et la Shoah. Par sa préface, il donne une caution d’historien à un livre qui ne se prétend pas universitaire mais qui, à travers les témoignages et l’itinéraire d’une famille ukrainienne, tente de présenter au lecteur français la tragédie ukrainienne dans son approche la plus large.





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