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  • Photo du rédacteurLe Fantôme de la liberté

Basquiat²












La Philharmonie de Paris organise la première exposition consacrée à la relation puissante de Jean-Michel Basquiat à la musique. Donnant à entendre autant qu’à voir, Basquiat Soundtracks s’offre comme la bande-son héroïque, multiple et foisonnante d’une œuvre fulgurante, pour laquelle la musique se révèle une clé d’interprétation essentielle – de Beethoven à Madonna, du zydeco à John Cage, de Louis Armstrong à la Zulu Nation.

Réunissant un ensemble exceptionnel de près d’une centaine d’œuvres, cette exposition se présente comme une expérience immersive dans les lieux et les sons qui ont façonné le parcours de Basquiat et alimenté son inspiration. Complétée d’archives rares et de documents audiovisuels inédits, Basquiat Soundtracks remet en perspective une œuvre qui, tout en restant étroitement liée à la club culture – depuis l’underground jusqu’aux boîtes de nuit les plus flamboyantes des années 1980 – a désormais révélé sa dimension universelle.

Émergeant parmi la communauté artistique du New York de la fin des années 1970, le talent de Jean-Michel Basquiat se révèle à la confluence de deux vagues musicales majeures : la no wave et le hip-hop. L’artiste s’inscrit ainsi dans l’héritage culturel noir new-yorkais et son œuvre regorge aussi de références aux disques et aux musiciens de jazz. Sa compréhension du genre modifie en profondeur la composition de ses tableaux. Simultanément, Basquiat subit de plein fouet la déferlante du hip-hop et s’investit dans la communauté des artistes qu’il fédère au point de produire un single de rap intitulé Beat Bop (1983).







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De 1984 à 1985, Jean-Michel Basquiat (1960-1988) et Andy Warhol (1928-1987) réalisent environ 160 toiles ensemble, « à quatre mains », dont certaines parmi les plus grandes de leurs carrières respectives. Témoin de leur amitié et de cette production commune, Keith Haring (1958-1990) parlera d'une « conversation advenant par la peinture, à la place des mots », et de deux esprits fusionnant pour en créer un « troisième, séparé et unique ».

Basquiat × Warhol, à quatre mains, l’exposition à la Fondation Louis Vuitton la plus importante jamais consacrée à cette œuvre singulière, regroupe plus de trois cents œuvres et documents dont quatre-vingts toiles signées conjointement ; sont aussi présentées des œuvres individuelles de chaque artiste, ainsi qu’un ensemble de travaux de Futura 2000, Michael Halsband, Keith Haring, Jenny Holzer, Kenny Scharf... afin de restituer la scène artistique du downtown new-yorkais des années 1980.












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