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  • Photo du rédacteurLe Fantôme de la liberté

Nouveau titre chez THEATROOM : Visages du silence de Djordje Matić





Par sa belle érudition et le sens aigu pour le détail, Djordje Matić dans ses essais réunis dans le recueil Visages du silence avec une grande maîtrise stylistique saisit les profondeurs des spécificités culturelles et artistiques des sphères européennes orientales et occidentales qu’il enveloppe dans des rythmes jouissifs des chamans du jazz et tel un chef d’orchestre dessine des cercles qui par des imprégnations concentriques offrent une nouvelle lecture des entrelacements historiques d’une partition universelle ponctuée par des connaissances aigres-douces. ¬ En excellent portraitiste, il invite généreusement dans sa galerie de personnalités les plus grands noms de la scène artistique, mais aussi les protagonistes des histoires intimes qui chantent l’exil. ¬

Poète et essayiste né en 1970 à Zagreb, Djordje Matić voyage dans le temps et l’espace créant sa cartographie intime conscient des forces puissantes du contexte global. ¬ Ses études de la littérature anglaise et italienne à l’Université d’Amsterdam et sa fructueuse collaboration avec des revues littéraires ainsi que sa passion pour la musique et sa connaissance aussi bien pratique que théorique en font un charmant interlocuteur érudit, qui rappelle que la culture en général, la musique et la littérature en particulier et l’histoire obéissent au principe des vases communicants. ¬ Homme de dialogue, invitant à son écritoire les esprits les plus brillants et les illustres inconnus, ses pages rappellent les pages sombres de l’histoire tout en prônant l’humanisme, à l’aube du XXIe siècle en sévère perte de vitesse.






"Le son, la promesse, la joie, le fait que l’homme vive librement, qu’il vive rapidement, qu’il soit une torpédo humaine ou un kamikaze, danseur sur la corde raide et musicien, et que dans cette danse libre, même si celle-là est en fait une chute libre — il brûle. Que dans cette course inarrêtable de la liberté, d’un trop de liberté, soit aussi l’autodestruction — mais dictée par sa propre main, sa propre volonté, et non pas par des appartenances imposées, l’étroitesse des mots hâtifs qui tuent, qui un jour fatalement tueront."


"Car ceci n’est pas une matière pour des quasi-historiens et des politicailleurs, mais pour ceux qui ressentent notre monde avec plus de sensibilité, d’une manière plus ouverte, avec plus de tendresse, plus de raison et d’honnêteté. Et ce n’est que lorsque ceux-là commenceront à s’occuper de l’héritage et tenteront de l’articuler que ces voix des ancêtres oubliés pourront peut-être, bien qu’il soit trop tard, reprendre une nouvelle vie, un jour."

Djordje Matić

Visages du silence

traduit par

Yves-Alexandre Tripković

Le livre bénéficie du soutien du

Ministère de la culture de la République de Croatie



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